ZYX : NASE / Naufragé(s) / Naufrageur / Nazillons / Navrement / Néanmoins / Néantisation / Nécessité(s) / Nord

Nase/NASE :

1/ Argot : nez « Qu'est-ce que je lui ai passé (...) un pain que je lui fous dans l'œil pour commencer, et puis, au retour, je le mouche avec mon coude... En plein nase » (Sartre, Âge de raison, 1945).

2/ Locution : avoir quelqu’un dans le nase. , l’avoir en aversion.

3/ Macronnade[1] : acronyme de : Nouvel Avocat Salarié en Entreprise.

4/ Profession : acumoncellement[2] des trois précédentes définitions ; (du moins pour plus de 85% des avocats français).

Naufragé :

1/ Au sens figuré : être ruiné, sombrer dans un désastre. « Dans le Dix-huit-Brumaire et dans le Deux-Décembre, ce qui a naufragé, ce n'est pas la France, c'est Napoléon » (Hugo, Actes et paroles. 4, 1885).

2/ Captation : Dans les campagnes électorales, ce qui naufrage, ce n’est pas la Profession, ce sont les pantalons, voir pantalonnades.

3/ Profession/analogie : être à bord d'un bateau, membre d’une profession, qui fait naufrage. « Des gens qui naufragent ont peu le temps de délibérer et encore moins le temps de s'attendrir. Cependant ceux qui étaient dans la chaloupe et relativement en sûreté eurent une émotion qui n'était pas pour eux-mêmes » (Hugo, Travailleur de la mer. 1866).

Naufrageur :

1/.Maritime : personne qui provoque le naufrage d'un bateau pour le piller, en l'attirant sur une côte dangereuse par de faux signaux : « Elle était tombée sous la domination d'un de ces sinistres voyous naufrageurs, moitié souteneurs, moitié mouchards, qui monopolisent à leur profit la camelote de l'innocence» (Bloy,Désesp.,1886)

2/ Captation[3] : « désormais, les naufrageurs d’élections attachent une cloche au cou d'une vieille jument (...) et l'envoient en campagne à la nuit tombée; elle erre ainsi, çà et là, et les électeurs qui passent, trompés par ce bruit de cloche qu'ils pourraient prendre pour la cloche d'une autre, viennent s'échouer sur les sables des onuphres. »

Nazillons :

1/ Symboles : les nazillons emploient des symboles qui sont autant de signes de reconnaissances, par exemple : 88 pour HH (la 8^e lettre de l’alphabet répétée pour « Heil Hitler », ou SS (la 8é lettre de l’alphabet en commençant par la fin) / 4-20, date de la naissance d’Hitler un 20 avril / l’usages de runes comme la rune tiwaz plus discrète que la croix gammée / des expressions et cris de ralliements, voir oï oï / oied oiet.

2/Féminin : nazillone.

3/ Ordinal : pratiques d’avocats au Barreau de Paris qui indifférent l’Ordre qui n’y voit rien d’autre à redire que d’admonester les lanceurs d’alerte.

Navrement :

1/ Littérature : affliction, profonde tristesse. « Lorsque je songe à la tristesse de la cour, vide ce jour-là [le dimanche au lycée], au navrement sans borne de l'étude » (Huysmans,En mén., 1881).

2/ Figuré : blessure

3/ Profession : sentiment et blessure éprouvés au vu des complaisances ordinales,voir aussi « Tégnant ».

Néanmoins :

1/ Forme sans saveur de « quoiqu’il en soit ».

2/ Littérature : « Je suis malade comme un vieux chien, et il faut néanmoins travailler » (Balzac,Corresp., 1821).

3/ Profession, voir littérature.

Néantisation :

1/ Philosophie : existentialisme, action de néantiser ou de se néantiser; action de l'être de la conscience (le pour-soi) en tant qu'il se libère de la réalité (l'en-soi). La néantisation étant néantisation d'être représente la liaison originelle entre l'être du pour-soi et l'être de l'en-soi (Sartre, Être et Néant, 1943).

2/ Ordinal : caractéristique de certaines campagnes verbeuses.

3/ Profession : tendance fâcheuse.

Nécessité(s) :

1/ Budget : qu’il soit public, tout budget occulte, à l’image de celui de l’Ordre de Paris, est captieux.

2/ Confraternité : que s’estompe le « bon mot » de la haine vigilante, au profit du respect, de l’altruisme, de la solidarité.

3/ Formation : Continue Obligatoire (FCO), qu’elle permette la validation et le maintien des 26 certificats de spécialisation, en 2015, ce n’est pas le cas.

4/ Impôts : que l’honneur, la Liberté, les libertés économiques, ne soient pas l’assiette de l’impôt, a fortiori d’un impôt discriminant entre personnes physiques et morales.

5/ Représentation : que les électeurs cessent d’être dupes des candidats « TINA » présentés et promus par des groupes d'intérêts, si puissants soient ils; que la parité soit un fait, et non une vaine invocation.

Nord :

1/ Géographie : point cardinal servant à se diriger, à s’orienter.

2/ Mythologie : un des quatre nains chargés de soutenir les coins du firmament.

3/ Marine : « perdre le Nord », ne plus voir l’étoile polaire, à cause des nuages qui couvrent le ciel ; ne plus pouvoir s’aider de la boussole, à cause de l’agitation du vaisseau. Figuré : être troublé, ne plus savoir où l’on en est, ne plus savoir ce qu’on fait ni ce qu’on dit ; perdre la boussole.

4/ Profession : on surprend parfois dans les couloirs du Palais un homme hirsute et barbu, courant, hors de souffle, après un nain hilare et bondissant, portant une boussole folle.

Il s’agit de l’archiviste du Palais courant après le nain Nordi qui a volé la boussole ordinale jusqu’alors précieusement conservée dans le bureau du Bâtonnier à côté de l’éventail qui serait celui de Marie-Antoinette conduite à l’échafaud (authentique,l'anecdote de l’éventail, pas l’éventail).

Depuis ce forfait les Bâtonniers, les Vices, les membres du Conseil vaticinent, déboussolés. Si d’aventure, et contre toute attente, les lecteurs pouvaient convaincre Nordi de rendre la boussole à ces égarés la gratitude des avocats lui serait acquise, ainsi qu’un accumoncellment d’or issu du Trésor de l’Ordre (dépense plus judicieuse que somptuaire; les nains sont, dit on, friands d'or).

Pour les précédentes entrées alphabétiques cf. : le blog de l’auteur

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[1] Entrée à venir

[2] Mot valise créé par Michel Magnien, avocat à Paris, par contraction d’amoncellement et accumulation, état  qui décrit l’accumoncellment des paperasses, sinon parfois des emmer….

[3] «  Autrefois, les naufrageurs du pays attachaient une cloche au cou d'une vieille jument (...) et l'envoyaient sur la plage à la nuit tombée; elle errait ainsi, çà et là, et les bateaux qui passaient au large, trompés par ce bruit de cloche qu'ils pouvaient prendre pour la cloche d'une bouée, venaient s'échouer sur les sables ». Green, Journal,1937)