3 questions à Yann Streiff Avocat, ancien directeur de la formation continue - « Faire valoir notre valeur ajoutée »
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Le métier d’avocat peut en cacher… un autre… des autres… beaucoup d’autres. De nouveaux métiers sont accessibles à la profession et apportent, en temps de crise, de nouveaux débouchés. Le barreau veut ainsi permettre à chacun de conquérir de nouveaux marchés, d’étendre son champ d’activité et d’explorer de nouveaux horizons. Parmi les nouveaux métiers qui s’ouvrent à l’avocat : avocat mandataire sportif, avocat fiduciaire, avocat lobbyiste, avocat mandataire en transactions immobilières, correspondant informatique et libertés, avocat mandataire d’artistes et d’auteurs…
Pourquoi de nouveaux métiers pour l’avocat ?
Ces nouveaux métiers n’ont de nouveaux que le nom. Il s’agit simplement d’une mise en exergue de pratiques professionnelles usuelles des avocats – accompagnement d’un client dans une opération de transaction immobilière, conseil dans la compatibilité réglementaire de fichiers ou pratiques informatiques, mise en place de structures de gestion patrimoniale, suivi de clients dont l’activité (sportif par exemple) nécessite une adaptation particulière de la structure – qui ont pris une importance significative. Ce ne sont pas des spécialités, plutôt des domaines d’excellence faisant l’objet d’une reconnaissance particulière.
Ces nouveaux métiers sont-ils des réponses à la crise ?
En tout cas, ils sont des réponses à la concurrence que nous connaissons de la part d’acteurs économiques opérant dans les domaines contigus au nôtre. Nous exerçons ces nouveaux métiers, avec les contraintes et forces de notre spécificité, notamment notre déontologie, contrairement aux professionnels traditionnels de ces activités. C’est ainsi pour nous un moyen de nous distinguer et de faire valoir notre valeur ajoutée, ce qui est essentiel dans un contexte de tension économique et de forte concurrence.
Comment dès lors y accéder ?
Avec une envie et du temps. L’envie provient de sa pratique professionnelle plus ou moins orientée et spécialisée, qui peut donner le goût de développer des activités effectuées par ses partenaires habituels. Le temps est nécessaire pour acquérir les fondamentaux concrets d’un exercice efficace de ces nouveaux métiers. On ne peut pas s’improviser du jour au lendemain « avocat + », il faut se former. Des sessions de formation – initiale ou continue – sont proposées à l’EFB ou par les commissions ouvertes idoines. Si on y consacre l’énergie nécessaire, ce qui était une valeur ajoutée peut devenir une véritable plus-value.
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